Camions connectés, tablettes en cabine, logiciels embarqués, TMS, eCMR… Le secteur du transport a connu une digitalisation massive.
Désormais, chaque opération repose sur des systèmes informatiques : optimisation des flux, suivi en temps réel, partage de documents confidentiels.
Ce virage technologique a permis un vrai gain de temps et de performance.
Mais il a aussi élargi la surface d’attaque pour les pirates informatiques, exposant davantage les entreprises aux cyberattaques transport.
Pourquoi ? Parce que les cybercriminels y trouvent trois éléments clés : des systèmes informatiques critiques, des données confidentielles à forte valeur, et des réseaux connectés souvent mal sécurisés.
Un terrain idéal pour les pirates informatiques, qui multiplient les cyberattaques transport, profitant de chaque vulnérabilité pour infiltrer les organisations.
Découvrez comment un plan de transport structuré peut améliorer l’optimisation des flux.
Des outils critiques, souvent vulnérables
Le passage du papier au numérique s’est accéléré dans le secteur transport : TMS, plateformes clients, logiciels embarqués, applications métiers...
Ces évolutions visent à répondre à la hausse des volumes, à la pression des délais et aux exigences toujours plus strictes des donneurs d’ordre.
Mais cette modernisation s’est souvent faite sans réelle politique de sécurité des systèmes d’information.
Certaines pratiques augmentent les risques :
accès distants non sécurisés (VPN sans double authentification, tablettes non chiffrées),
manque de formation face au phishing ou aux logiciels malveillants,
serveurs non mis à jour, failles non corrigées,
interconnexions multiples entre transporteurs, sous-traitants et donneurs d’ordre.
L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) confirme que la majorité des piratages informatiques visant les PME reposent sur des failles de sécurité courantes : serveurs non mis à jour, postes de travail obsolètes, accès non cloisonnés.
Dans le secteur du transport, ces vulnérabilités sont particulièrement critiques.
La digitalisation du transport a transformé les usages… et les outils doivent suivre.
Des données sensibles au cœur de l’activité
Chaque jour, les entreprises de transport manipulent des fichiers critiques : bons de livraison, documents douaniers, contrats, coordonnées clients.
Ces informations personnelles et professionnelles peuvent facilement être dérober par des hackers, si elles sont mal sécurisées.
Les intrusions s’appuient souvent sur des failles bien identifiées, telles que :
absence de chiffrement,
mauvais cloisonnement des accès,
mots de passe faibles ou partagés.
Une attaque informatique dans le transport ne s’arrête pas à l’entreprise cible. Elle peut contaminer tout l’écosystème exposant les partenaires, les clients, ou les prestataires.
L’exemple Bouygues Construction : un ransomware, cinq jours d’arrêt
En janvier 2020, le groupe Bouygues Construction est visé par le ransomware Maze.
Les attaquants chiffrent des milliers de fichiers, désorganisent les serveurs internes, et paralysent l’activité. Résultat : près de cinq jours d’arrêt complet de l’activité informatique.
Si pour un groupe structuré avec une DSI (Direction des Systèmes d’Information) robuste, le redémarrage est long et coûteux.
Pour une entreprise de transport sans cellule cybersécurité dédiée, l’impact peut être (encore) plus sévère :
impossibilité d’émettre ou de recevoir des ordres de transport,
paralysie des outils de planification,
perte d’accès aux historiques client et documents contractuels,
litiges en cascade sur les délais de livraison.
Une menace bien réelle pour le transport
Une cyberattaque transport ne fait pas que ralentir les flux : elle peut interrompre l’activité, compromettre la sécurité des systèmes d'information, exposer des données sensibles, et entraîner des sanctions pour défaut de conformité.
Dans un secteur où les systèmes informatiques pilotent les opérations en temps réel, chaque incident peut paralyser les tournées, bloquer les livraisons ou couper la communication avec les clients.
Pirates informatiques, cybercriminels et autres hackers exploitent la moindre faille de sécurité pour injecter des logiciels malveillants, bloquer les accès ou exfiltrer des données.
Aujourd’hui, le piratage informatique dans le secteur logistique est devenu un risque structurel.
Les infrastructures sont connectées, les interfaces sont nombreuses, et les informations échangées (parfois confidentielles) attisent les convoitises.
Protéger son système informatique, n’est plus une option : c’est ce qui maintient l’activité sur les (bons) rails.
Trois risques critiques à anticiper
1. Interruption des opérations : le risque immédiat
Le blocage total du système via ransomware reste l’un des scénarios les plus redoutés. En quelques heures, un malware peut neutraliser les outils de planification, empêcher l’accès aux données clients, ou bloquer l’interface de suivi.
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Contrairement à ce que certains continuent de croire, ce type d’attaque informatique ne vise pas que les grands groupes : les systèmes d'information de PME mal préparées sont des cibles de choix pour les groupes de pirates.
Dans certains cas, la rançon exigée pour débloquer les données est versée en bitcoins. Mais même en cas de paiement, les conséquences restent lourdes : désorganisation interne, perte de chiffre d’affaires, atteinte à la réputation.
2. Fraudes financières et infiltration discrète
Autre levier fréquemment utilisé : l’usurpation d’identité via phishing. Un simple lien infecté peut donner accès à une boîte mail, détourner un virement, ou transmettre un logiciel malveillant.
Les attaques de type hacking passent souvent inaperçues, car elles sont ciblées et progressives. Le danger vient notamment de la multiplicité des objets connectés utilisés dans la chaîne (tablettes, smartphones, terminaux embarqués), souvent vulnérables faute d’antivirus ou de chiffrement.
Certaines entreprises découvrent trop tard qu’elles ont été victimes d’une intrusion, une fois les fonds disparus ou les identifiants compromis.
3. Fuites de données et vulnérabilités humaines
Le facteur humain reste la porte d’entrée la plus fréquente dans les attaques de pirates. Selon une étude de Proofpoint, 82 % des responsables de la sécurité des systèmes d'information considèrent que l'erreur humaine est la principale source de vulnérabilité en 2024, contre 75 % en 2023 .
Un mot de passe faible, un accès partagé, un clic mal placé sur un fichier corrompu… et tout le réseau informatique peut être infiltré.
Les cybercriminels utilisent des techniques d’espionnage sophistiquées pour rester invisibles, tout en accédant aux données commerciales, plannings, ou contrats confidentiels.
Dans le transport, l’interconnexion entre partenaires aggrave encore le risque : une intrusion informatique chez un prestataire peut déboucher sur une cyberattaque en cascade.
On parle alors d’attaque par rebond. Ces attaques informatiques par propagation sont particulièrement redoutées, car elles peuvent passer inaperçues jusqu’à ce qu’un incident de grande ampleur éclate.
Pour éviter ces scénarios, il est indispensable de sécuriser les accès tiers, d’identifier les vulnérabilités potentielles et de renforcer la sécurité informatique de l’ensemble de la chaîne.
Renforcer la traçabilité logistique permet aussi de mieux sécuriser les échanges.
Comment anticiper une cyberattaque transport et sécuriser ses flux ?
Le risque zéro n’existe pas. Mais une préparation rigoureuse permet de limiter l’impact d’une attaque et de maintenir l’activité, même en mode dégradé. Voici les actions concrètes à mettre en place pour une cybersécurité logistique efficace.
1. Corriger les vulnérabilités techniques
Les failles techniques représentent l’un des principaux vecteurs d’attaque dans le secteur transport. Paramétrages défaillants, absence de segmentation réseau, logiciels non mis à jour : chaque détail compte.
Un audit du système d’information doit être réalisé régulièrement pour :
Identifier les services critiques exposés ;
Vérifier la mise à jour des correctifs de sécurité ;
Évaluer la robustesse des accès distants (VPN, prestataires, connexions mobiles).
Il est essentiel de ne pas se reposer sur les solutions par défaut. Les logiciels utilisés dans le transport ou la logistique, même lorsqu’ils sont réputés fiables, peuvent devenir une porte d’entrée à grande échelle si une faille est exploitée.
2. Élever le niveau de vigilance sur les appareils mobiles
Le transport repose sur des outils de mobilité : smartphones, tablettes, applications de scan ou de signature. Ces supports sont souvent les moins sécurisés et les plus exposés à des usages imprudents.
Les actions prioritaires :
Chiffrement des données sur tous les appareils ;
Authentification forte systématique (double facteur, biométrie) ;
Mise à jour automatique des systèmes et applications ;
Formation aux réflexes de base (phishing, liens frauduleux, pièces jointes inconnues).
Le poste de travail ne se limite plus au bureau. C’est souvent depuis un entrepôt, un quai ou la cabine d’un poids lourd qu’une erreur peut compromettre tout un système.
3. Prévoir un fonctionnement en mode dégradé
Anticiper une cyberattaque logistique, c’est aussi prévoir le jour où le système ne répond plus. Sans informatique, comment :
Continuer à suivre les tournées ou les expéditions ?
Accéder aux bons de commande ou aux contrats ?
Payer les équipes ou répondre aux urgences clients ?
Cela suppose d’avoir une copie récente des données critiques, des outils de secours même limités, et un protocole de bascule rapide. Un test de reprise annuel doit permettre de valider la solidité de ce scénario, avec un objectif : limiter le temps d’arrêt et protéger la trésorerie.
4.Choisir des outils qui protègent vraiment votre activité
Quand on gère des flux tendus, chaque minute compte. Et quand tout repose sur des systèmes informatiques (tournées, documents, échanges clients) une faille peut tout bloquer. On le sait : la cybersécurité, ce n’est pas forcément votre priorité du jour. Mais c’est ce qui vous permet de continuer à livrer demain.
Certains outils facilitent cette transition en intégrant la sécurité informatique dès leur conception.
C’est le cas de Dashdoc, un TMS pensé pour les réalités du terrain :
Données encryptées, stockées sur des serveurs certifiés, dupliqués en continu pour éviter toute perte.
Accès contrôlés et traçables pour limiter les risques d’intrusion ou d’erreurs humaines.
Audits réguliers et architecture conforme aux normes de cybersécurité les plus exigeantes.
Et surtout : une expérience simple pour les équipes, sans complexifier leur quotidien.
Parce qu’on ne peut pas toujours tout anticiper, mais on peut choisir des outils qui sécurisent ce qui compte vraiment : votre activité, vos données, vos clients.
Structurer une gouvernance cybersécurité adaptée au transport
Dans un secteur où l'informatique est au cœur de la chaîne logistique, la cybersécurité ne peut pas être un sujet secondaire. Elle doit faire partie intégrante de la stratégie d'entreprise.
1. Impliquer les dirigeant·es
La cybersécurité dans le transport n’est pas qu’un enjeu technique. Elle touche à la continuité d’activité, aux relations commerciales et à la réputation. Pour avancer, les arbitrages doivent venir du sommet.
Un dirigeant averti saura :
Prioriser les investissements selon les risques identifiés ;
Intégrer la sécurité dès la conception des projets digitaux ;
Créer une culture d’entreprise où l’anticipation prime sur la réaction.
Le niveau d’engagement de la direction conditionne l’efficacité des actions de terrain. Sans portage clair, les sensibilisations restent cosmétiques.
Comprendre la cybersécurité, c’est mieux réagir. (Re)découvrez le panel d’experts organisé lors du Dashday pour faire le point sur les enjeux clés.
2. Créer une bulle de confiance avec les partenaires
La supply chain connectée implique des flux permanents de données entre différents acteurs. Or, une entreprise n’est jamais aussi solide que son maillon le plus faible.
Pour limiter les risques de rebond ou de propagation d’attaque :
Cartographier les sous-traitants critiques ;
Évaluer leur maturité cybersécurité avec une grille claire ;
Formaliser des exigences minimales dans les appels d’offres.
Travailler avec des partenaires sécurisés devient un critère de compétitivité dans les marchés logistiques.
3. Former tous les profils aux bons réflexes
Tous les acteurs, du conducteur au décideur, doivent comprendre comment leurs gestes du quotidien peuvent protéger ou fragiliser l’ensemble.
Un clic mal placé sur un lien, un mot de passe réutilisé ou une pièce jointe ouverte trop vite suffisent à compromettre tout un système.
Il est donc indispensable de :
Mettre en place des campagnes de sensibilisation régulières ;
Simuler des attaques (phishing, deepfake, usurpation) ;
Adapter les contenus selon les profils (terrain, support, encadrement).
TPE, PME, ETI : pourquoi vous êtes (aussi) exposées
Vous pourriez penser que seules les grandes entreprises attirent les pirates informatiques. Mais dans le secteur transport, cette idée ne tient plus… la route.
Les cybercriminels s’attaquent désormais aux systèmes informatiques des structures plus petites, précisément parce que ces dernières sont souvent moins protégées.
Une cyberattaque transport n’épargne ni les TPE ni les PME. Ces entreprises deviennent des cibles stratégiques, à la fois pour leur niveau de vulnérabilité, mais aussi pour leur rôle de passerelle vers d'autres systèmes d’information interconnectés.
Une dépendance informatique généralisée, même sur le terrain
Terminaux mobiles, tablettes en livraison, logiciels embarqués ou TMS : la majorité des opérations repose désormais sur des outils numériques. Et cette dépendance au système informatique se fait souvent sans politique de sécurité informatique structurée.
Une faille de sécurité dans un réseau informatique mal maintenu suffit pour qu’un groupe de hackers ou un cybercriminel compromette l’ensemble de l’activité.
Les pirates visent fréquemment ces entreprises vulnérables pour déployer des logiciels malveillants, déclencher des intrusions ou subtiliser des données confidentielles. Même un simple accès à une tablette non chiffrée ou à un mail professionnel devient un vecteur d’attaque.
Un effet de contamination dans la chaîne logistique
Certaines attaques ciblent même les entreprises intermédiaires, jugées plus accessibles, dans le but de pirater un opérateur plus stratégique ensuite. Le cyberespace devient un terrain d’espionnage, où chaque maillon faible est une opportunité pour voler des données ou poser une demande de rançon.
Des exigences croissantes de la part des clients
De plus en plus d’appels d’offres exigent aujourd’hui des preuves de sécurité des systèmes d’information : plan de continuité, protocoles d’antivirus, gestion des malwares, audits réguliers. Même des PME qui n’ont jamais été victimes d’un piratage informatique doivent prouver leur capacité à protéger les données sensibles. La cybersécurité transport n’est plus un bonus, mais un prérequis.
Les risques d’attaques concernent désormais toute entreprise connectée, quel que soit son niveau de maturité.
La meilleure défense ? Une politique de cybersécurité adaptée, structurée, et intégrée à la stratégie globale de l’entreprise.
Sécuriser les outils, c’est protéger votre capacité à livrer
Dans un secteur où la moindre défaillance informatique peut bloquer un quai, geler un planning ou fragiliser la relation client, la cybersécurité ne peut plus être un sujet annexe.
Nous l’avons vu tout au long de cet article : les systèmes informatiques dans le transport sont devenus essentiels… et donc vulnérables.
C’est exactement pour ça qu’on a fait de la cybersécurité une priorité dès la conception.
Pas une boîte noire qu’on externalise sans la comprendre, mais une exigence intégrée dès la conception de nos outils.
Des audits réguliers pour ne rien laisser passer
Les cybercriminels n’attendent pas que les entreprises soient prêtes. C’est pourquoi Dashdoc fait appel à des tiers indépendants pour auditer régulièrement ses systèmes d’information, simuler des intrusions, tester les protections, et repérer les failles avant qu’elles ne deviennent une porte d’entrée.
Un réflexe nécessaire quand on sait que la majorité des attaques réussies ciblent des vulnérabilités connues mais non corrigées.
Une infrastructure qui encaisse les coups
Pour garantir la disponibilité même en cas d’attaque, les données (documents, signatures, eCMR…) sont encryptées, dupliquées et hébergées sur des serveurs certifiés, répartis sur plusieurs zones. Si l’un tombe, un autre prend le relais immédiatement. Pas de rupture, pas de données perdues. Un principe simple : pas de continuité logistique sans continuité numérique.
Chaque accès est tracé, limité, vérifié
Qui peut voir quoi, quand et comment ? Chez Dashdoc, chaque action est journalisée, chaque accès est restreint au strict nécessaire, et la traçabilité est totale. En cas de doute, on peut remonter le fil rapidement. Et surtout, on peut agir vite, avant qu’une tentative d’intrusion ne compromette l’ensemble du système.
En résumé : la cybersécurité, levier stratégique pour le transport
Digitaliser sans sécuriser revient à rouler sans freins.
Dans le transport et la logistique, les cyberattaques ne sont plus des exceptions. Elles s’infiltrent par les accès distants, les applications métiers mal configurées, les fournisseurs peu protégés, ou tout simplement par un collaborateur mal informé.
L’enjeu n’est plus (seulement) de se défendre. Il s’agit d’anticiper, former, structurer, et de bâtir une gouvernance de la cybersécurité alignée sur les spécificités du secteur :
Complexité des chaînes d’acteurs
Dépendance aux outils numériques
Sensibilité des flux et des données
S’il n’existe pas de risque zéro face à une cyberattaque transport, le vrai danger aujourd’hui, c’est de faire comme si cette menace n’existait pas.
Des tournées qui roulent, c’est aussi une sécurité qui tient.