Utilisation d’énergie renouvelable

Durabilité et conformité
💡

Résumé

L’utilisation d’énergie renouvelable désigne le fait d’alimenter des véhicules, dépôts et équipements de support avec des sources non fossiles et reconstituables (électricité verte, biocarburants durables, biométhane/RNG, hydrogène vert). Dans le transport routier, cela couvre l’énergie à bord (BEV, HVO/biodiesel, RNG, hydrogène) et l’électricité des sites (recharge, froid, engins), en s’appuyant sur des approches de traçabilité et d’appariement comme les PPA, garanties d’origine ou certificats, et une évaluation bien‑à‑la‑roue des impacts.

Qu’est-ce que l’usage d’énergies renouvelables ?

L’usage d’énergies renouvelables dans le transport routier désigne l’approvisionnement et la consommation d’énergie issue de sources non fossiles et renouvelables — comme l’éolien, le solaire, l’hydraulique, les biocarburants durables, le biométhane et l’hydrogène vert — pour alimenter les véhicules, les dépôts et les opérations de support. En pratique, cela couvre à la fois l’énergie embarquée dans le véhicule (électricité, diesel renouvelable/HVO, RNG/biométhane, hydrogène) et l’électricité utilisée dans les installations pour la recharge, la réfrigération et les équipements de cour.

Comment l’usage d’énergies renouvelables s’applique au transport

En logistique, l’usage d’énergies renouvelables englobe les technologies de véhicules, l’approvisionnement énergétique et les pratiques opérationnelles. Les véhicules électriques à batterie (BEV) consomment de l’électricité qui peut être adossée à une fourniture renouvelable certifiée via des contrats d’achat d’électricité (PPA), des garanties d’origine ou des certificats d’énergie renouvelable. Des panneaux solaires en dépôt et des batteries sur site peuvent encore accroître la part d’électricité renouvelable et réduire les pointes de puissance.

Pour les motorisations à combustion, des carburants « drop-in » comme l’HVO (diesel renouvelable) et les mélanges de biodiesel réduisent les émissions sur l’ensemble du cycle de vie sans modifier la plupart des moteurs diesel modernes, tandis que les camions au gaz naturel comprimé (GNV/CNG) peuvent rouler au biométhane (RNG). Les camions à pile à combustible hydrogène, en émergence pour les usages plus lourds et les longues distances, reposent sur de l’hydrogène produit par électrolyse à partir d’électricité renouvelable (souvent appelé « hydrogène vert »).

Une stratégie solide évalue l’énergie du puits à la roue, et pas seulement au pot d’échappement. Elle tient aussi compte du mix réseau, des heures de recharge (time-of-use) et des mécanismes book-and-claim qui font correspondre la consommation d’énergie à une production renouvelable. Les responsables de flotte suivent des indicateurs tels que le pourcentage d’énergie renouvelable utilisée, les gCO2e/km, les kWh/100 km, les taux de mélange de carburants renouvelables et le coût par kilomètre pour équilibrer durabilité et coût total de possession.

Contexte sectoriel

  • Réglementations et incitations : les zones à émissions nulles, les standards de carburants renouvelables, les crédits pour carburants bas-carbone et les aides à l’achat de véhicules accélèrent l’adoption des énergies renouvelables dans la livraison urbaine, le régional et le long-courrier.

  • Adéquation opérationnelle : la longueur des tournées, les temps d’immobilisation, la charge utile et le climat déterminent le mix optimal — les BEV excellent sur des tournées prévisibles en retour à la base ; le biométhane et le diesel renouvelable valorisent les actifs existants ; l’hydrogène vise les usages intensifs et les charges lourdes.

  • Infrastructures : la recharge AC au dépôt la nuit, la recharge rapide DC sur les corridors, les stations hydrogène et le solaire sur site avec stockage permettent d’augmenter la part de renouvelable sans compromettre le niveau de service. La planification via des solutions TMS aide aussi à optimiser l’ordonnancement des recharges et l’affectation des véhicules pour limiter l’empreinte carbone.

  • Données et vérification : les certificats, les compteurs intelligents et le reporting adossé à la télématique étayent les allégations d’énergie renouvelable auprès des clients et auditeurs, en cohérence avec les bilans d’émissions de Scope 1 et Scope 2. L’usage d’un chronotachygraphe intelligent et d’outils de télématique facilite le suivi de la consommation et la preuve d’impact.

Principaux bénéfices/composants

  • Réduction des émissions : des baisses significatives de CO2e et de polluants atmosphériques, en particulier avec des BEV rechargés en électricité renouvelable ou avec des carburants très majoritairement renouvelables.

  • Résilience des coûts : des PPA de long terme et la production sur site stabilisent les coûts énergétiques et réduisent l’exposition à la volatilité du diesel — un enjeu fort pour le transport express.

  • Conformité et accès : respect des obligations pesant sur les flottes et accès aux zones à faibles émissions, tout en améliorant la performance ESG.

  • Performance opérationnelle : véhicules plus silencieux pour les livraisons de nuit, meilleur confort conducteur et potentiels gains de maintenance pour les BEV.

Composants clés d’une stratégie d’énergies renouvelables :

  • Sources d’énergie : électricité renouvelable certifiée, HVO/diesel renouvelable, mélanges de biodiesel, RNG/biométhane et hydrogène vert.

  • Infrastructures : recharge en dépôt (AC/DC), recharge rapide sur corridors, stations hydrogène, solaire photovoltaïque, stockage batterie et bornes intelligentes.

  • Approvisionnement et politique : PPA, garanties d’origine, comptabilité book-and-claim et programmes de crédits pour carburants bas-carbone.

  • Analytique : télématique, systèmes de gestion de l’énergie et tableaux de bord d’émissions pour suivre l’usage d’énergies renouvelables et les résultats, avec l’appui d’un TMS pour la planification, le suivi et l’optimisation des tournées.

En complément de la transition énergétique, la dématérialisation des documents (par exemple la lettre de voiture en eCMR) contribue à la réduction du papier et renforce les bénéfices RSE.

Exemple concret

Un transporteur régional de colis électrifie 40 % de sa flotte en retour à la base et installe 400 kW de solaire en toiture avec une batterie de 1 MWh sur son dépôt principal. Une recharge intelligente synchronise les véhicules avec la production solaire de milieu de journée et les heures de faible intensité carbone du réseau, portant la part annuelle de renouvelable du dépôt à plus de 80 %. Pour les trajets plus longs, l’entreprise adopte l’HVO sur les tracteurs diesel compatibles et bascule trois tracteurs GNV vers du biométhane via un contrat d’approvisionnement certifié. Les semi-remorques frigorifiques passent à des groupes frigorifiques électriques, alimentés à l’arrêt par le solaire du dépôt. L’approche combinée augmente l’usage d’énergies renouvelables sur la flotte et les installations, réduit fortement les émissions du puits à la roue et maintient les créneaux et la qualité de service.

Conclusion

L’usage d’énergies renouvelables dans le transport routier combine les bonnes sources d’énergie, les infrastructures adéquates et la donnée pour décarboner véhicules et opérations sans sacrifier la fiabilité. En associant BEV et recharge intelligente à de l’électricité renouvelable, en mobilisant des carburants liquides et gazeux bas-carbone, et en investissant dans la production et le stockage sur site, les flottes peuvent réduire leurs émissions, maîtriser leurs coûts et répondre aux attentes réglementaires et clients en évolution.

FAQ sur l’utilisation d’énergie renouvelable

L’utilisation d’énergie renouvelable consiste à substituer des énergies fossiles par de l’électricité certifiée verte, des biocarburants durables (HVO, biodiesel), du biométhane/RNG ou de l’hydrogène vert pour alimenter véhicules et dépôts. En logistique, on associe souvent des véhicules électriques à des contrats d’approvisionnement (PPA, garanties d’origine, certificats) et on évalue les gains d’émissions bien‑à‑la‑roue, pas seulement au pot d’échappement.

  • Cartographier les usages: dépôts, recharge, véhicules, froid embarqué.

  • Choisir le mix: BEV + solaire + stockage pour retours au dépôt; HVO/RNG pour actifs existants; H2 pour charges lourdes/longues distances.

  • Sécuriser l’approvisionnement: PPA, garanties d’origine, certificats, contrats RNG.

  • Déployer l’infrastructure: AC/DC, H2, PV + batteries, bornes intelligentes.

  • Optimiser la charge: heures à faible intensité carbone, gestion des pics.

  • Mesurer et vérifier: télématique, compteurs, audits et reporting Scope 1/2.

  • Part d’énergie renouvelable (%).

  • gCO2e/km et kWh/100 km.

  • Ratios de mélange (HVO, biodiesel, RNG).

  • Coût par km et TCO.

  • Heures de charge bas carbone (TOU).

  • Traçabilité: certificats, garanties d’origine, données télématiques.

  • Électricité certifiée (solaire, éolien, hydro), idéalement via PPA ou garanties d’origine.

  • HVO/biodiesel pour réduire les émissions sans modifier la plupart des moteurs diesel récents.

  • RNG/biométhane pour flottes GNV.

  • Hydrogène vert pour missions lourdes et longues. Le choix dépend de l’usage: distances, charges, climats, temps de pause et disponibilité d’infrastructures.

Bénéfices: forte baisse des émissions, stabilité des coûts via PPA et production sur site, conformité réglementaire et accès aux zones à faibles émissions, confort et silence des BEV, maintenance réduite.

Contraintes: CAPEX d’infrastructure, disponibilité locale des carburants, variabilité du mix réseau, besoin de vérification des certificats. Mitigation: planification, contrats long terme, stockage et charge intelligente.