En laboratoire, rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme, comme le dit la célèbre maxime. Mais sur la route, ce principe ne tient plus : ce qui n’est pas tracé se perd réellement. Lots introuvables, livraisons hors radar… et c’est toute votre organisation qui s’effondre.
Aujourd’hui, impossible de piloter efficacement ses flux sans une traçabilité des marchandises solide. Dans un contexte où la gestion des stocks, l'optimisation des flux physiques, la réseau de distribution et la chaîne d'approvisionnement deviennent des enjeux critiques, perdre la trace d’une cargaison peut coûter bien plus qu'un simple retard.
Qu’est-ce que la traçabilité des marchandises ?
La traçabilité des marchandises impacte la qualité, la conformité réglementaire, la satisfaction client et très souvent même jusqu’à la rentabilité finale du projet. C’est une brique incontournable pour tout logisticien ou responsable supply chain qui doit piloter entre entreposage, manutention, routier de marchandises, préparation de commandes et approvisionnements sans fausse note.
Définition opérationnelle adaptée à la logistique
Sur le terrain, la traçabilité des marchandises désigne la capacité à suivre, en temps réel ou en différé, l'ensemble des mouvements d'un produit ou d’un lot tout au long de la circuit d'approvisionnement.
C’est un socle indispensable dans la gestion des activités de transport qui se structure par :
La localisation : savoir où se trouve exactement chaque marchandise à tout instant dans le système d’informations logistiques.
La responsabilité : identifier précisément qui est responsable de la marchandise à chaque étape du parcours dans l'organisation opérationnelle.
L’état : vérifier l’intégrité du produit, et détecter tout incident ou anomalie au fil du transport.
Sans ces trois briques fondamentales, impossible de construire une circuit d'approvisionnement fiable, qu’il s’agisse de commerce international, d’e-commerce, de grande distribution ou d'import/export.
La traçabilité des marchandises devient un suivi précis et continu : à chaque instant, il est possible de savoir où se trouve chaque lot, dans quelles conditions il est transporté (grâce à une organisation adaptée ou à des outils d’optimisation logistique avancés), et qui en assure la responsabilité.
Différence entre traçabilité produit et traçabilité transport
Attention à ne pas tout mélanger. La traçabilité produit concerne l’historique du produit lui-même (origine, fabrication, composition, conditions de production et logistique, normes douanières, conditionnement), soit des éléments critiques pour les équipes de logistique industrielle ou les acteurs du retail.
Elle répond à la question : "Que contient ce lot, d’où vient-il, comment a-t-il été transformé ?"
La traçabilité transport, elle, s’intéresse au parcours et aux conditions dans lesquelles le produit a été acheminé, notamment via le transport routier de marchandises, le fret maritime, ou des solutions logistiques collaboratives. Elle répond aux questions :
Quand et comment a-t-il quitté l’entrepôt logistique ?
Quel trajet a-t-il suivi dans le réseau de prestataires ou de plateformes logistiques ?
Qui en a eu la responsabilité en cours de route selon le système de pilotage des flux ?
Dans quel état a-t-il été livré jusqu'au client final ?
Dans le BTP comme dans l'industrie, les deux traçabilités des marchandises sont complémentaires.
Elles irriguent toute la supply chain, de la gestion logistique au réseau de distribution, en passant par la manutention, le transport routier et la gestion des flux.
Mais pour sécuriser vos flux, éviter les blocages sur chantier, et garantir la fluidité de votre logistique globale, c’est bien la traçabilité transport qui fait la différence.
Elle impacte directement la gestion des stocks, le suivi des expéditions et la maîtrise des opérations logistiques critiques dans le circuit d'approvisionnement.
Vous êtes dans le secteur du BTP ? Découvrez comment structurer vos flux logistiques pour éviter les blocages sur chantier.
Les types de traçabilité des marchandises à connaître
Dans une chaîne logistique bien huilée, tout commence par comprendre où commence et où s’arrête votre responsabilité. Un opérateur supply chain doit savoir piloter ses flux physiques aussi bien à l’entrée qu’à la sortie de ses centres de distribution.
Traçabilité amont, aval, interne et externe
Traçabilité amont : elle suit les flux en provenance de vos fournisseurs. Objectif : sécuriser la qualité, la conformité et la supply chain management dès l’origine, notamment dans les approvisionnements de matériaux ou de conteneurs.
Traçabilité aval : elle suit les flux vers vos clients, en s’appuyant sur un réseau logistique robuste. Ici, l’enjeu est de garantir la bonne livraison, d'assurer la réactivité et de valoriser vos services logistiques.
Traçabilité interne : elle couvre les déplacements, transformations ou stockages au sein de vos propres entrepôts logistiques ou zones d’entreposage.
Traçabilité externe : elle suit les mouvements entre différentes organisations, souvent via des prestataires de transport, notamment lors du transport routier de marchandises ou des flux en logistique internationale.
Dans un monde idéal, ces quatre types doivent s’articuler sans rupture, en chaîne d'opérations continue.
En pratique ? Sans outils adaptés comme un TMS ou un logiciel logistique de qualité, c’est souvent à l’endroit où la marchandise change de main (entre transporteurs, prestataires, ou entrepôts) que les erreurs apparaissent.
D'où l'importance d’une traçabilité renforcée, surtout dans un contexte d'optimisation logistique et d’organiser les flux efficacement.
Traçabilité unitaire, par lot ou événementielle : comment choisir ?
Pas besoin d’installer un radar derrière chaque palette pour optimiser votre organisation logistique.
Le choix dépend du type de flux logistique, des contraintes de préparation de commande, et des objectifs de performance logistique :
Traçabilité unitaire :
chaque article est tracé individuellement (ex : palettes de matériaux précieux, engins BTP). Ultra précis pour un système d’information exigeant, mais plus coûteux à mettre en place dans une logique d'assurer la logistique sur chantier.
Traçabilité par lot : on suit un groupe d’articles partageant les mêmes caractéristiques (ex : cargaison de sacs de ciment). Un choix idéal pour les flux de marchandises massifs et la logistique amont.
Traçabilité événementielle : on enregistre uniquement les événements majeurs (ex : départ d’entrepôt, arrivée chantier). Un bon compromis dans des environnements de logistique spécifique, où la fluidité prévaut sur l'exhaustivité.
Le choix de la méthode conditionne directement la charge de travail sur vos équipes logistiques, la gestion de circuit d'approvisionnement, et la capacité de réaction en cas de litige.
Bien choisir, c’est optimiser votre activité de transport et distribution, limiter les erreurs, et booster votre compétitivité.
Comment déployer la traçabilité des marchandises efficacement ?
Sur la route comme sur un chantier, une bonne traçabilité ne s’improvise pas : elle se conduit étape par étape.
Chaque oubli dans la logistique et supply chain peut coûter cher : retards, pertes de matières, erreurs dans le réapprovisionnement, désorganisation des opérations de logistique.
Étapes clés : cartographie, choix technologique, déploiement
Cartographier les flux existants
Avant même de parler technologies ou solutions logistiques, il faut comprendre ce qu’on veut tracer : approvisionnements, flux sortants, stockage temporaire… Une mauvaise cartographie aujourd’hui, et c’est toute votre supply chain qui peut caler demain.
Choisir la bonne technologie d’identification
Codes-barres (des lignes imprimées scannées pour identifier rapidement palettes, chariots de manutention ou lots en stock), RFID (des puces radio qui transmettent automatiquement l'information sans contact, idéales pour suivre conteneurs et cargaisons sans arrêt) ou QR codes robustes (des codes renforcés capables de résister aux chocs et à l’humidité, parfaits pour les chantiers BTP et les sites extérieurs) : le choix dépend de votre environnement.
Déployer progressivement
Prioriser les flux critiques, tester en conditions réelles, sécuriser l’adoption par les responsables logistiques.
Rien ne sert de brusquer vos équipes : en logistique comme en lean management, la réussite repose sur des étapes simples, bien préparées, et enchaînées sans précipitation.
Travaillez-vous sur un chantier exposé aux intempéries ? Vos marchandises voyagent-elles sur de longues distances en transport routier ? Votre entrepôt est-il sec pour le magasinage de fournitures industrielles, ou humide pour stocker des produits sensibles ?
Adapter les pratiques de traçabilité à ces réalités permet une vraie optimisation du suivi, de la manutention au transport de marchandises.
Points de vigilance : compatibilité système, formation, coût caché
Compatibilité entre les systèmes
TMS, ERP, WMS : sans communication fluide, votre flux d'information devient un labyrinthe.
Aujourd’hui, il vaut mieux vaut miser sur des outils de gestion connectés, capables de gérer aussi bien la logistique interne que les flux entre prestataires.
Formation des équipes
Même le meilleur progiciel ne fait rien sans humains formés. Adapter la formation selon les métiers (chauffeur, préparateur, superviseur) est crucial pour gérer les flux de manière fiable.
Coûts cachés
Attention aux faux coûts : un projet bâclé entraîne souvent des frais supplémentaires (modules complémentaires, licences par fonctionnalités, problèmes d’ordonnancement).
Une logistique mise en place dans la précipitation se traduit toujours par des pertes, qu'il s'agisse de fret, d’export, ou de reverse logistique.
Traçabilité des marchandises : comment choisir la bonne solution (Excel vs WMS vs TMS) ?
Prêt à digitaliser votre logistique ? Découvrez nos conseils pour une transition sans accroc.
Pas besoin de sortir le grand jeu si quelques outils suffisent. À l'inverse, vouloir tout gérer à la main quand le flux explose, c’est comme tenter de tracer un convoi avec un bout de ficelle : tôt ou tard, ça casse.
Dans un contexte où la gestion logistique, la gestion des flux et la supply chain deviennent de plus en plus complexes, voici comment choisir une solution adaptée à votre réalité de terrain.
Excel : la bonne vieille feuille de route
Pratique au démarrage pour tracer quelques expéditions, particulièrement dans les petites structures de logistics ou d’e-commerce.
Mais dès que le volume d’entreposage, de flux physiques ou d'opérations de transport augmente, les risques de doublons, d'erreurs de saisie ou de perte de données explosent.
Excel reste utile en support, mais ce n’est pas un vrai système logistique ni une solution fiable pour piloter une chaîne d’approvisionnement dynamique.
WMS : l’outil roi des entrepôts
Le Warehouse Management System (WMS) est conçu pour optimiser la gestion des stocks, automatiser la préparation de commandes, et piloter les flux internes avec précision.
C'est l'outil clé pour organiser la manutention, les zones d'entreposage, et fiabiliser la gestion d'entrepôt.
Mais une fois les marchandises sorties du dépôt, sans passer par un outil dédié au transport et logistique, le WMS reste aveugle sur l'acheminement.
TMS : le maillon fort du transport
Le Transport Management System (TMS) suit les marchandises en mouvement : du premier au dernier kilomètre, sur tout le transport routier.
Suivi en temps réel, automatisation des statuts, eCMR intégrées… Le TMS devient le centre nerveux du pilotage des flux, en lien direct avec les prestataires logistiques et les transporteurs.
Un bon TMS transforme la route en axe parfaitement balisé, boostant ainsi la compétitivité et la maîtrise des flux logistiques dans toute la logistique et supply chain.
À partir de quel volume faut-il digitaliser ?
La question n'est pas seulement "combien de livraisons ?", mais surtout "combien d'erreurs peut-on encore se permettre dans la gestion d'un circuit d'approvisionnement ?"
Dès que plusieurs transporteurs interviennent, que les clients exigent des preuves de livraison, ou que les litiges en fret et en supply chain management augmentent, la digitalisation devient indispensable.
Dès qu’il faut croiser plusieurs flux de marchandises (ex : un chantier BTP, un site industriel ou une grande distribution), il est vital d’avoir une solution numérique capable de suivre l'activité logistique sans ralentir la cadence.
Les entreprises industrielles, les plateformes logistiques, et les acteurs du commerce international l’ont compris : mieux vaut investir dans une solution d'optimisation logistique dès que l'organisation logistique atteint un certain seuil de complexité.
Pourquoi un TMS comme Dashdoc fiabilise la traçabilité en temps réel
Un bon TMS, ce n’est pas juste du suivi : c’est un centre de pilotage des produits et des processus logistiques.
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Une traçabilité des marchandises renforcée grâce à Dashdoc
Pour garantir une traçabilité optimale des marchandises, Dashdoc met à disposition des transporteurs et de leurs partenaires une plateforme pensée pour la transparence et la fluidité des échanges.
Grâce à un portail invité, les sous-traitants peuvent facilement intégrer leurs données et documents de transport, tout en connectant leur propre flotte.
En équipant leurs conducteurs de l'application mobile Dashdoc, ils offrent à leurs clients une visibilité en temps réel sur l’exécution des transports.
Des mises à jour de statut sont envoyées automatiquement lors des événements clés (arrivée sur site, début et fin de chargement ou de déchargement) avec les plaques d’immatriculation des véhicules pour garantir une traçabilité des marchandises continue.
En cas de changement de véhicule ou de remorque en cours de route, le TMS détecte et transmet automatiquement la nouvelle plaque, assurant la continuité du suivi sans rupture d’information.
Ce fonctionnement permet une gestion fiable, réactive et centralisée des opérations de transport, tout en offrant une visibilité complète aux donneurs d’ordre comme aux transporteurs.
Conclusion : maîtriser la traçabilité des marchandises, c’est garder la main sur la route
Pour résumé, en s’appuyant sur les bons logiciels, les entreprises peuvent fluidifier leurs processus :
Un tracking en temps réel,
Un contrôle automatique des flux,
Une sécurité de bout en bout,
Une meilleure visibilité sur l’état du stock et des expéditions,
Des avantages concrets en termes de réduction de coûts et de satisfaction client.
Chaque code scanné, chaque produit contrôlé, chaque numéro vérifié renforce la fiabilité du processus logistique.
Choisir un TMS comme Dashdoc, c’est intégrer des logiciels conçus pour optimiser la gestion des stocks, sécuriser les échanges d’informations, garantir la sécurité documentaire, et accroître la visibilité globale de vos flux.
Et vous le savez, dans un univers où chaque minute compte et où les erreurs coûtent cher, mieux vaut tracer la route que rester à quai.