Qu’est-ce que le tableau des temps de conduite et de repos ?
Le tableau des temps de conduite et de repos des chauffeurs poids lourds est un carnet de bord qui trace le temps passé au volant.
Jour après jour, il retrace les heures de conduite, les pauses obligatoires et les temps de repos de chaque chauffeur. Longtemps géré à la main (sur un cahier ou une feuille volante), il est aujourd’hui souvent digitalisé, relié directement au chronotachygraphe du véhicule.
Ce qui le rend plus fiable pour prouver la conformité, et plus pratique pour suivre les règles sans se perdre dans les calculs.
En cas d’imprévu, le tableau des temps de conduite et de repos permet de réagir vite : savoir qui peut repartir, qui doit se reposer, et comment réajuster le planning sans risquer d’enfreindre les règles.
Pour les exploitants, c’est un appui de taille pour organiser les tournées, vérifier les disponibilités réelles de chaque chauffeur et éviter les dépassements.
Côté chauffeur, c’est un repère simple pour suivre sa journée, anticiper ses pauses et signaler toute incohérence. Plus besoin de calcul mental ou de feuille volante : tout est tracé, clair, et consultable à tout moment.
Pas (ou plus) besoin de les retenir par cœur : ce tableau veille au grain.
Qui est concerné par le tableau des temps de conduite et de repos ?
Le tableau s’adresse à toutes les entreprises de transport routier de marchandises ou de voyageurs qui emploient des conducteurs soumis au règlement européen CE n°561/2006.
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Autrement dit :
Les chauffeurs de poids lourds dont le véhicule dépasse 3,5 tonnes.
Les conducteurs de cars et bus, y compris sur des lignes régulières.
Et bien sûr, les exploitants, gestionnaires de flotte ou responsables d’exploitation qui doivent organiser les plannings dans les clous.
Que l’activité soit nationale ou internationale, dès lors qu’un chronotachygraphe est obligatoire à bord, le suivi des temps devient une obligation.
Ne pas l’assurer expose à des amendes, voire à une mise en cause de la responsabilité de l’entreprise.
Un bon suivi des temps commence par une bonne traçabilité. Voici comment la mettre en place.
Durées maximales de conduite et de repos : Tableau récapitulatif des temps réglementaires
Sur la route, la performance ne fait pas tout : ce sont les règles qui fixent le rythme. Et dans le transport, le moindre écart peut coûter cher, en sécurité comme en conformité.
Voici un récapitulatif précis des durées à respecter pour chaque journée, chaque semaine, et chaque coupure.
Catégorie | Limite réglementaire |
---|---|
Conduite journalière | 9 h maximum par jour (jusqu’à 10 h deux fois par semaine |
Conduite hebdomadaire | 56 h maximum |
Conduite sur deux semaines | 90 h maximum cumulées |
Conduite ininterrompue | 4 h 30 maximum sans arrêt |
Pause obligatoire | 45 min après 4 h 30 (fractionnable : 15 min + 30 min) |
Repos hebdomadaire | 45 h consécutives (réduc. à 24 h, 1 × / 2 semaines) |
Nombre de jours de conduite consécutifs maximum | 6 jours (puis un repos journalier obligatoire) |
Temps de repos hebdomadaire | 45 h consécutives (réduit à 24 h une semaine sur deux) |
Connaître les limites, c’est éviter les mauvaises surprises. Et s’appuyer sur des repères clairs comme ce tableau, c’est gagner en fluidité, en sécurité et en sérénité pour les chauffeurs comme pour les équipes d’exploitation.
La route, oui. Mais sans sortie de voie.
Pourquoi est-il indispensable de respecter les temps de conduite et de repos ?
Parce qu’un conducteur épuisé, c’est un risque. Pour sa sécurité, celle des autres… et la continuité des opérations.
Selon la Sécurité routière, 20 % des accidents mortels en Europe sont attribués à la somnolence ou à l'endormissement au volant .
En France, les conducteurs de poids lourds sont particulièrement concernés : 28 % d'entre eux déclarent dormir moins de 6 heures la nuit précédant leur départ d'après une étude réalisée par l’Hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Assistance Publique - Hôpitaux de Paris) .
Le non-respect des temps de conduite et de repos peut également entraîner des sanctions financières importantes :
Dépassement des durées de conduite : jusqu'à 1 500 € d'amende pour les infractions les plus graves.
Insuffisance de repos : amendes similaires, avec des sanctions pouvant aller jusqu'à 3 000 € en cas de récidive.
Infractions liées au chronotachygraphe : jusqu'à 30 000 € d'amende et un an d'emprisonnement en cas de falsification des données
En cas de contrôle, les autorités vérifient systématiquement les enregistrements du chronotachygraphe. Une absence de données ou la moindre incohérence peut entraîner des sanctions immédiates.
Un tableau des temps de conduite et de repos toujours à jour vous apporte une plus grande sérénité : sur la route, vous roulez l’esprit tranquille ; au bureau, vous planifiez et ajustez vos tournées en toute liberté.
Quelles bonnes pratiques pour éviter la fatigue et rester en règle ?
La gestion des temps de conduite et de repos n'est pas seulement une question de respect des règles, mais (surtout) de garantir le bien-être des chauffeurs sur la route.
Mieux gérer les temps, c’est aussi mieux planifier. Découvrez comment structurer vos flux logistiques en quelques clics.
1- Fractionner les temps de pause
Il est essentiel de bien répartir les pauses pour mieux récupérer pendant la journée. Prenez des pauses régulières et fractionnées pour maintenir l’énergie et réduire le risque de somnolence. Par exemple, une pause de 15 minutes suivie d’une autre de 30 minutes après 4h30 de conduite peut être plus bénéfique pour le chauffeur.
2- Suivre et vérifier les heures de travail
Une bonne gestion des heures de conduite et de repos passe par un suivi précis et régulier. Grâce à Dashdoc, les chauffeurs peuvent consulter à tout moment les heures consignées et vérifier si elles sont conformes.
3- Anticiper et planifier les trajets selon les règles
La planification des trajets doit tenir compte des temps de conduite et des pauses pour mieux gérer les trajets sur de longues distances. En utilisant des outils comme Dashdoc, la planification devient plus simple et plus efficace, avec des alertes en cas de dépassement des limites autorisées.
4- Former régulièrement les chauffeurs
Former les chauffeurs aux bonnes pratiques et à la gestion du temps de travail est essentiel. Ils doivent être bien informés des règles de sécurité et des risques de la fatigue.
Les dérogations et exemptions à noter dans le tableau des temps de conduite et de repos des chauffeurs poids lourds
Dérogations aux règles de conduite
Sur la route, les imprévus ne préviennent jamais : un bouchon qui s’allonge, une tempête de neige qui ferme l’axe principal, un chargement urgent qu’il faut livrer avant la fermeture d’un site.
Le règlement européen l’a bien compris ; il autorise le chauffeur à dépasser, de manière ponctuelle, ses temps de conduite pour « circonstances exceptionnelles ».
L’écart doit rester limité (juste le temps d’atteindre la zone de sûreté la plus proche ou de boucler une mission critique) puis être consigné à la main sur l’imprimé du tachygraphe dès l’arrêt du véhicule.
Pas question, toutefois, d’étirer la règle par confort : chaque dérogation doit rester l’exception qui confirme la norme.
Exemptions européennes et françaises
Au-delà de ces petits dépassements ponctuels, certains véhicules sortent complètement du champ d’application.
Côté Bruxelles, on parle des dépanneuses en intervention, des véhicules militaires, des ambulances ou encore des camions-atelier qui roulent moins de 100 km autour de leur base.
Côté hexagonal, la France ajoute quelques nuances : camions municipaux dédiés à la voirie, engins agricoles circulant à vide, transports non commerciaux lors de manifestations culturelles ou sportives.
Dans tous les cas, l’exemption ne se décrète pas : elle se justifie. Le véhicule doit pouvoir prouver sa catégorie et son usage, sous peine de reprendre la voie réglementaire dès le prochain contrôle.
Se faciliter la gestion des temps de conduite et de repos avec un tachygraphe numérique
Vous venez de parcourir tout le circuit des règles : durées de conduite, pauses, repos… Autant de virages réglementaires qu’il faut négocier sans accroc.
Facile à dire, moins simple quand les plannings changent au gré des embouteillages et des imprévus clients. C’est justement là que le tachygraphe numérique prend le volant.
À chaque kilomètre, il enregistre la durée de conduite ; à chaque pause, il lève le pied ; à chaque repos, il coupe le moteur. Le tout est transmis, seconde après seconde, dans Dashdoc.
Votre tableau des temps se met alors à jour comme un tableau de bord : jauges remplies, alertes clignotantes quand un dépassement approche, feux verts quand tout roule.
Fini le calcul mental en fin de tournée ; vos chauffeurs savent quand lever l’embrayage, vous savez quand réorganiser un trajet, et la conformité reste sur la bonne voie.
Responsabilités des entreprises
Si une marge de manœuvre existe, la responsabilité finale reste dans le camp de l’entreprise. C’est à l’exploitant de décider quand activer une dérogation, d’en garder la trace et de s’assurer que le temps récupéré est bien compensé.
Un dépassement non déclaré ou une exemption mal documentée peuvent se solder par une contravention salée et, pire, entamer la confiance du client comme celle de l’autorité de contrôle.
C’est précisément là que l’intégration tachygraphe-Dashdoc fait la différence : le système détecte la sortie de route, demande au chauffeur la raison, archive la note, puis recalcule automatiquement le repos compensateur.
De quoi garder le cap, même quand la réglementation autorise un petit détour.
Et si la prochaine tournée se faisait l’esprit (plus) tranquille ?
Vous jonglez déjà avec les délais serrés, les imprévus météo, les clients qui changent d’avis à la dernière minute.
Ajoutez-y la moindre minute de conduite ou de repos à calculer… et le cocktail peut vite devenir indigeste. Alors, comment garder le cap sans sacrifier ni la sécurité ni la rentabilité ?
Gardez vos chauffeurs reposés, pas stressés. Un conducteur qui sait exactement quand faire sa pause roule plus sereinement.
Transformez chaque contrôle en simple formalité. Un tableau toujours à jour, nourri directement par le tachygraphe, c’est la fin des sueurs froides au bord de la route.
Réagissez avant que le dépassement ne clignote rouge. Les alertes temps réel vous laissent le temps d’ajuster le planning… plutôt que de payer l’amende.
C’est précisément le rôle de Dashdoc : branché au tachygraphe, il traduit chaque seconde de route en données claires, alerte quand un repos approche, propose un nouvel itinéraire si nécessaire, et archivera la preuve de conformité quand l’inspecteur frappera à la porte.
La route est plus droite quand le chronomètre travaille pour vous, pas contre vous.
FAQ : Tout savoir sur les temps de conduite et de repos en transport routier
Quels sont les temps de service et la durée du travail pour un chauffeur poids lourd ?
La durée quotidienne de travail effectif d’un conducteur routier est limitée à 9 heures de conduite journalière (10 heures deux fois par semaine), avec un temps de service total (incluant chargement, déchargement et manutention) plafonné à 11 heures de travail effectif par jour.
Quelles durées maximales hebdomadaires ne pas excéder ?
En transport routier de marchandises, le temps de conduite hebdomadaire ne doit pas excéder 56 heures, ni 90 heures sur deux semaines consécutives. Toute heure supplémentaire doit être portée en heures supplémentaires, conformément à la convention collective et au code du travail.
Comment organiser les temps de pause et les heures de repos ?
Après 4 h 30 de conduite continue, une pause de 45 minutes (en une fois ou fractionnée en 15 min + 30 min) devient obligatoire. Les heures de repos journaliers minimum sont de 11 heures consécutives (réductibles à 9 heures trois fois par semaine), et le temps de repos hebdomadaire doit atteindre au moins 45 heures (réduit à 24 h une fois toutes les deux semaines, avec compensation).
Quel est le rôle de la carte de conducteur et du chronotachygraphe ?
La carte de conducteur déclenche le tachygraphe numérique, qui enregistre automatiquement le temps de conduite, les interruptions et les périodes de repos sur le bord du véhicule. Ces feuilles d’enregistrement électroniques garantissent la traçabilité et évitent toute falsification.
Une bonne traçabilité passe aussi par la lettre de voiture. Le guide à (re)lire ici !
Quelles dérogations et exemptions sont autorisées ?
En cas de force majeure (conditions météorologiques, incident de chargement/déchargement), un dépassement ponctuel du temps de conduite peut être appliqué, sous réserve d’en justifier la raison dans le tachygraphe.
Les véhicules de déneigement, ambulances, autocars en transport de voyageurs occasionnel ou militaires bénéficient d’exemptions spécifiques, définies par la réglementation sociale européenne et le code des transports.
Quelles sont les responsabilités des transporteurs ?
Le transporteur (qu’il opère en semi-remorque, en benne ou en citerne) est garant du respect des temps de travail, de la formation initiale (FIMO, FCO) et de la visite médicale de ses chauffeurs. En tant que titulaire du permis C ou SPL, l’entreprise doit veiller à l’aptitude et prévenir les risques professionnels liés au transport de matières dangereuses (ADR) ou à la conduite de véhicules poids lourds.
Comment gérer la double équipage et le transport international ?
En double équipage, les chauffeurs partagent la conduite et bénéficient de pauses alternées, réduisant la fatigue sur les longues distances. Pour le transport international, le respect des temps de repos hebdomadaire peut être reporté jusqu’à 12 jours, mais doit toujours être compensé selon la réglementation sociale du pays concerné.
Quelles sanctions en cas d’infraction ?
Excéder les heures maximum de conduite ou de repos, falsifier les données du tachygraphe ou omettre la carte de conducteur expose à des amendes allant jusqu’à 1 500 € par infraction et, en cas de récidive ou d’infraction grave, à des peines plus lourdes prévues par le code pénal et le code des transports.
Comment les transporteurs automatisent-ils la planification des tournées ?
Grâce à un TMS comme Dashdoc, les données du tachygraphe numérique remontent automatiquement dans le planning. Le transport de marchandises, l’affectation de remorque ou de tracteur et les trajets en courte ou longue distance sont ainsi optimisés, évitant les dépassements et améliorant la rentabilité du secteur des transports.